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28.11.2007

Mouvements lycéens :

Depuis mardi 27 novembre, nous suivons attentivement les mouvements de contestation des lycéens qui emboîte le pas  aux étudiants, suite au projet de Loi sur l'autonomie des universités. Seuls les lycéens sont concernés et refoulés à l'extérieur de l'établissement par d'autres élèves.

Nous avons eu plusieurs membres de la direction de la cité scolaire H. Boucher. A cette heure, les lycéens au nombre résiduel d'une centaine maximum (comprenant des lycéens de Ravel ) ont fait savoir qu'il se joindraient à la manifestation des étudiants et quitteront l'établissement vers 13h.

Il est manifeste que le mouvement s'essouffle. Les lycéens de HB ont demandé qu'une salle de réunion leur soit prêtée lundi entre 13h et 14h, ce qui signifie qu'ils ont l'intention de reprendre les cours.

Face à cette situation, Nous avons bien entendu les propositions des uns et des autres:

1- demander aux parents de former un cordon permettant à leurs enfants d'entrer malgré le blocus dans l'établissement.

2- pétition auprès de la direction pour marquer la désapprobation des parents face à l'inertie de l'administration;

3- déposer un recours contentieux auprès du tribunal administratif de Paris sous forme de référé liberté.

Après concertation au sein de l'association et avec la direction de l'établissement, cette question appelle de notre part les observations suivantes:

D'une part le mouvement n'est en rien comparable avec le mouvement de contestation concernant le CPE (contrat première embauche).

D'autre part, les difficultés de fonctionnement ne sont pas liées à l'institution elle même mais à des événements extérieurs dont le caractère d'imprévisibilité et d'irrésistibilité sont incontestables (force majeure). Dès lors, la carence de l'administration à assurer le service public d'enseignement ne repose pas sur une faute personnelle du Proviseur, lequel à pour obligation de maintenir la sécurité de tous et doit, en conséquence, éviter des batailles rangées. Il n'a pas, comme dans les universités, à sa disposition  des vigiles pour assurer la police. C'est pourquoi, le recours administratif ne me paraît pas adapté.

Enfin, le juge n'assure pas le contrôle du  bon fonctionnement de l'institution et ne peut ordonner au Proviseur, lequel est sous l'autorité du ministre, de se saisir de la force publique. En outre, seul le préfet de police peut décider de l'usage de la force publique.

Il ressort de ces éléments que les mesures que doivent prendre les pouvoirs publics doivent être proportionnées. Or, il n'est pas constaté de violence physique, ni de destruction de bien.

C'est pourquoi, l'initiative de Mme Poitte, de demander aux parents de faire connaître leur désapprobation concernant le blocus et nous parait la plus  productive. Elle permet à l'administration de constater que les parents ne sont pas passifs et qu'ils attendent des responsables de l'institution une attitude plus offensive à l'égard des activistes sans pour autant déclencher une bagarre générale car certains élèves n'attendent que ça.

L'implication des parents, bien qu'exigeants, est aussi un gage de soutien pour les responsables.

Pour conclure, le Proviseur, M. MINE nous a assurés que les élèves ne seraient pas inquiétés pour leurs absences, bien qu'il ne puisse faire le tri entre ceux qui participent au blocus et les autres. On peut espérer que les premiers auront le courage d'assumer leurs idées.